« Nous devons contribuer à enclencher en Irak à certains égards, comme en Syrie surtout, une transition politique inclusive où les populations seront justement représentées et nous investir dans la reconstruction de ces deux pays.
Comme si le gouvernement syrien n’avait pas été soutenu de bout en bout par une large majorité de la population qui a même eu l’occasion de voter pour approuver une nouvelle constitution très démocratique et pour réélire le président sortant.
Les exclus soit qu’ils fussent habitants d’Alep Ouest, de Deir Ezzor et de toutes les localités encerclées ou occupées par les terroristes soit qu’ils aient pu fuir le pays pour échapper aux combats pour aller pour les uns s’entasser dans des camps de réfugiés en Turquie, en Jordanie ou au Liban, pour les autres réussir à prendre les chemins douloureux et dangereux de l’émigration, dernière catégorie dans laquelle le gouvernement français puisait sans cesse et sans succès des « représentants » non représentatifs d’une «opposition syrienne » stipendiée ne l’ont pas été par une décision d’un gouvernement sectaire et minoritaire mais du fait même de l’état de guerre.
Emmanuel Macron veut une transition politique c’est-à-dire qu’il refuse de reconnaitre que le gouvernement légal d’un pays souverain bénéficie aujourd’hui en Syrie mais pas dans les principaux médias français publics comme privés d’une légitimité renforcée incontournable.
Il s’avère donc être un complice conscient et un continuateur de la politique (anti)syrienne de ses deux prédécesseurs à l’Elysée, continuité incarnée par l’installation de Jean Yves Le Drian à la tête de la diplomatie française.
Enfin, ultime aveu : La France doit investir dans la reconstruction du pays. La reconstruction va être une tache immense dans tout le pays mais qui peut croire que la Syrie va confier cette tâche à des entreprises de pays qui ont soutenu politiquement : « AL NOSRA FAIT DU BON BOULOT » le terrorisme islamiste.
Ceux qui ont soutenu la destruction devraient donc tirer profit de la reconstruction. L’impudence, celle du banquier, est sans limites.
« En Syrie, nous devons terminer la guerre «
NOUS ? Qui est ce « NOUS » ?
La guerre se termine et elle a été gagnée par la République arabe syrienne souveraine, par l’Armée arabe syrienne depuis le premier jour et ensuite par ses alliés. Les interventions de la « Coalition » et dans ce cadre les bombardements des « Rafale » français se sont faites sur le territoire syrien sans l’accord du gouvernement syrien et de ses représentants diplomatiques à l’ONU ; et les membres de la dite coalition, France en tête, qui s’ingéraient sans aucun mandat officiel dans la guerre de Syrie n’avaient pas leur place à Astana, activité militaire dont le bilan est obscur.
Comment interpréter ce NOUS ? Moi Emmanuel Macron président de la République française, chef des armées je m’implique dans l’achèvement de la guerre. En fait, la République française n’y est pour rien et par contre avant la Présidence Macron elle a joué un rôle évident dans sa prolongation et rien ne prouve encore aujourd’hui qu’elle ne continue pas tant le discours présidentiel est fumeux.
Quand Sylvie Goulard, éphémère Ministre des Armées a reconnu publiquement que les forces spéciales françaises étaient intervenues en Syrie elle n’a fait que reconnaitre ce qui était bien connu depuis les débuts de la guerre : les agents du renseignement militaire et les forces spéciales sur le terrain, la formation militaire en Jordanie des « opposants syriens » et tout ce que les archives de la défense cacheront encore un certain temps.
Et pour bien montrer sa détermination à forcer par tous les moyens la porte du club des vainqueurs il feint de croire que la Turquie, l’Iran et la Russie sont assez innocents pour ignorer combien le retournement de la France est tardif et ambigu. Voulant jouer les premiers rôles dans la nouvelle étape il met sur la table sous les yeux du monde entier ses règles du jeu pour régler la question syrienne. En réalité il ne s’agit que de vieux oripeaux de la politique propagandiste Hollande-Obama.
D’abord la question des armes chimiques. Elle est réglée depuis 2014 du côté du gouvernement syrien et le seul risque encore existant est que les résidus du terrorisme utilisent depuis leurs derniers réduits des attaques avec des armes chimiques reçues depuis des pays étrangers qui les soutiennent encore et en suivant des parcours tortueux où se retrouvent des bandes armées libyennes, des services secrets dévoyés comme en Bulgarie et autres. Ensuite la question des couloirs humanitaires qui nie le fait que le gouvernement et l’armée syrienne ne massacrent pas les terroristes qui déposent les armes et leur donnent les moyens de se regrouper dans des villes comme Idlib en attendant une négociation sur leur sort quand le reste du territoire sera libéré, qu’un large amnistie est à l’œuvre pour les citoyens syriens. Peut-être espère-t-il encore une ultime comédie des Casques Blancs, comédiens sauveteurs n’intervenant que devant les caméras de télévision occidentales ?
Décidément le jeune Président est un homme du passé, un ancien ministre de François Hollande, un chouchou d’Obama qui l’a soutenu autant qu’il a pu.
Le seul bégaiement qu’il s’est évité est de prononcer le nom de Bachar El Assad. Mais le spectre du Président syrien le hante comme il hante les nuits de Netanyahou et donc il rêve de l’inculpation de Bachar El Assad par la Cour Pénale Internationale après la fin de la guerre. Madame Fatou Bensouda, procureure générale de la CPI chargée de ce genre de basses besognes par le camp occidental obéira-t-elle à la consigne comme elle vient de le faire en entamant des poursuites contre le fils survivant de Kadhafi récemment libéré et aura-t-elle l’incommensurable culot de ne pas inculper les vrais coupables, les amis des décapiteurs, ceux qui à Ryad, Tel Aviv, Doha, Washington, Paris ont organisé et soutenu cette longue guerre sur le sol syrien ?
Trop tard Monsieur le Président, le dynamitage des frontières du Proche et du Moyen Orient par l’Occident n’aura pas lieu. Votre discours est rance.